Du Sahara vertical aux moines bouddhistes aux cauchemars bizarres - notre sejour au coeur du Ladakh nous a surpris plus qu'une seule fois!

Ca fait deja un bon moment que nous sommes arrives en Inde. Pour echapper la chaleur et l'humidite etouffante de Delhi nous sommes repartis pour Leh, la capitale du Ladakh. La ville est situee a 3500m dans la vallee de l'indus, encadree des sommets de 5-6000m d'altitude de l'Himalaya indien. Ici, les touristes ne sont pas les seuls de souffrir d'un manque d'oxygene : les nombreux vehicules et generateurs toussent des gaz residuel tout noir, ce qui rende l'air encore plus etouffante. Bonne raison de quitter la ville pour decouvrir l'environnement. Il se presente un peu plus desertique que nous ne l'avions attendu. Les montagnes sont plutot des pierriers immenses avec tres peu de vegetation. Les villages se situent donc commes des ilots verts le longue des rivieres glaciales. Mais ce qui nous surprenait le plus, ce sont les temperatures : Avec plus de 30 degrees a midi, nous avons rarement besoin de nos bonnets et gants. Bref, avec les mots de Karin : Le Ladakh, c'est le Sahara vertical.

La region est aussi connue sous le nom "Little Tibet". Et ca se voit tout de suite : il y a des gompas (monasteres bouddhistes), des stupas (monuments religieux), des drapeaux de priere et des moines habilles tout en rouge partout. Et le portrait du Dalai Lama est omnipresent.

Pendant le temps de nous acclimatiser nous avons profite de visiter quelques monasteres. Nous nous sommes rejouis de l'hospitalite des moines. On etait invite dans la cellule minuscule du Lama Lobzang, ou bien a manger apres une puja (ceremonie de prieres, ecouter [123 KB]) d'une heure et demie (ouff!). Impossible pour Michael d'eviter le the au beurre sale...

Apres ces preparations mentaux et physiques nous nous sommes lances dans l'aventure d'un trek de 10 jours. Il aurais du nous amener a l'haut-plateau des derniers nomades ladakhiens, qui se trouve a des altitudes d'environ 5000m. Mais les symptomes, dont le groupe a souffert lors de la premiere nuits au-dessus de 4600m, se lisent comme une "checklist" standarde de la maladie d'altitude : Mal a la tete, vomissement, manque d'appetit, essoufflement et insomnie. Michael y ajoutait encore des cauchemars bizarres : il a essaye de vendre son sac de couchage pendant toute la nuit - sans succes :-).

Le 4eme jours du trek nous avons du avouer que la creve de Karin (choppee dans les salles climatisees de Delhi!) n'etait pas du tout compatible avec l'altitude. Son corps ne trouvait pas l'energie de recuperer sous cette charge supplementaire. Nous nous sommes donc decides de faire demi-tour.

Trop epuise pour continuer le trek...

De retour a Leh Karin s'est rendue vers un medecin locale qui, apres avoir mesure le pouls des deux bras, lui a prescrit trois medicaments en forme de caca de chevre. Au moins ils permettaient a Karin de faire un trek un peu plus modere de quatre jours au-dessus des 4000m.

Dans quelques jours nous allons debarquer vers le sud. A Manali et dans le Spiti nous esperons de retrouver une region un peu moins desertique que le Ladakh.

D'ailleurs... Le quotidien culinaire de nos amis touristes francophones, qui representent ici (apres les Israeliens) la "communaute" la plus grande, doit etre bien triste : Pour manger son croissant bien aime, ils doivent se rendre a une des "German Bakeries" :-)

 
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